• Sur le quai de la gare. Le train part dans 3 minutes .
    Les deux protagonistes ne sont pas seuls, le train est presque bondé.
    Beaucoup de passants. Un seul tiquet. Lui ne peut pas passer.
    Elle, soudaine, et enervée, gesticulante :

    - "Eh ben, prends le, toi ! "

    Elle lui flanque son billet de train dans les mains. C'est net. Ca claque presque.Il la regarde, ne sachant que faire du billet qu'elle lui donne de force.


    -"Va t'en ! Vas-y , toi ! Vas-y !
    Va t'en leur dire comme tu les aimes !
    Vas-y toi même ! Va faire face a leur haine qui se vomit toute seule de leur corps repugants !
    Va ! Va ecraser ce béton pourris qui traine dans cette ville maudite!
    Va croiser les feux qui passent au vert, au rouge, pour rien,pour rien du tout,  parce que les rues sont vides !Parcequ'il n'y a personne pour les voir, ces feux! Va faire face au néant !

    Les voyageurs sont interpellés. Elle parle maintenant avec une éspèce de violence dans la voix.Elle fait presque peur.

    -"Prend-le, ce billet, ! Vas-y à ma place! "
    Elle insiste, dans les gestes. Elle le pousse. Le frappe presque.
    -"Prend ce putain de train et va t'en ! Prend le à ma place, tu comprends ?!
    Silence.
    -"Et puis autant tout dire tout de suite: y'aura pas de prochaine fois.
    Tu disais ca, tout a l'heure, et bien non.
    Voila. Comme ça, tout est clair. Puisqu'il faut dire les choses, mettre des mots, toujours, des mots sur les gestes des mots sur les sentiments des mots pour tout,des mots des mots des mots des dires, alors je te les dit, ces mots, : y'aura pas de prochaine fois.
    Les êtres humains mettent toujours des mots,sur tout ce qui bouge, et même sur ce qui bouge pas, voila tes mots, les être humains, ils parlent,tout le temps, alors voila, c'est dit.Y'aura pas de prochaine fois. "
     Fin rapide de la scène.


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  • Mets quelques minutes à m'apercevoir qu'High Tone claque un peu trop fort dans chacune de mes oreilles.
    Rose à droite. Bleu à gauche.
    Le ciel. Laisse place au reverbères.
    Plus le ter avance.
    En septembre. J'oubliais qu'on dit que la nuit tombe plus tôt.
    Plus on avance, plus il y a de reflets dans les vitres. Dus aux lumières. Artificielles. Plus il fait sombre.
    Plus 'augmente le son. Seule dans le wagon.
    La fenêtre grande ouverte. Cheveux en batailles. Courants d'airs. Courant d'air.
    Plus fort le son. Les odeurs de dehors. La vitesse en dehors de l'habitacle.  De L'habitable.
    Il fait déjà sombre. Plus de violet . De rose. De bleu. Nuances colorées perdues.
    Tout devient gris-bleu.Saturé.Condensé.Concentré.
    * e lache le stylo.

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  • Fait froid.
    Silence.
    Le ventilo de l'ordi pour seule présence sonore.
    Me demande ou 'suis ( tombée ).
    Griffer le vernis des apparences.
    Sur des metres d'epaisseur.
    Le ventilo comme seule presence sonore.
    Livres ecorchés.

    Et toujours cette nausée dans la gorge la poitrine et le fond du ventre.
    Une envie de vomir absolument intacte et immobile. Présente. Lourde.
    Une envie de vomir, tout le temps...
    Comme la boue d'une rivière.
    Comme dans le voyage de Chihiro.
    Comme une detestable insatisfaction angoissée des choses.

    COMME UNE POURRITURE.

    Comme une fausse envie, un semblant. Un être non vrai. Une ecriture fausse.
    Stop.


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  • Les branches.

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