Y'a du suicide dans mes carottes, ce midi.

                                         (  12h20 -- cantine -- passages  )

Devant la-télé-qui-remplace-(pas)-V, qui me deverse 1000 images obscures et passagères, je mange ma soupe de légumes et vermicelles de soja.
         Manque de curry tout ça.
Il est joli, ce paquet de curry doux, orangé et parfumé de loin comme de près.
J'aime l'aspect de cette poudre, sa profondeur tant dans l'odeur que dans son homogeneité chromatique.

J'ai decidé que j'aime le curry. Comme l'odeur des agrumes sur le carlage asceptisé, sous les néons froids.
Sous le pictogramme, qui montre une femme indienne écrasant en poudre je ne sais quelle épice, se trouve une adresse, en tout petit, de ce que j'imagine être un petit marché du coin, j'imagine une minuscule épicerie debordante de denrées indiennes en tout genres, j'imagine...

Et la, le choc :
                                  

                                     " 83/87,  Passage Brady,  Paris"


Passage Brady! J'étais sur que ca existait pas que dans les sons.
Passage Brady c'est légerement *a chanson préférée de Tété.
Celle qu'on chantonne souvent. Celle dont les paroles coulent de source et celle dont la mélodie nous capte dehors-dedans, celle avec qui on se prend au jeu de voir ou pas.
Je lis en rouge la petite adresse, et au fond, quelque part, je me jure d'y passer un jour, " dans un café passage Brady..."

Claude Levi-Strauss :

« Depuis une quinzaine d'années, l'ethnologue prend davantage conscience que les problèmes posés par les préjugés raciaux reflètent à l'échelle humaine un problème beaucoup plus vaste et dont la solution est encore plus urgente : celui des rapports entre l'homme et les autres espèces vivantes ; et il ne servirait à rien de prétendre le résoudre sur le premier plan si on ne s'attaquait pas aussi à lui sur l'autre, tant il est vrai que le respect que nous souhaitons obtenir de l'homme envers ses pareils n'est qu'un cas particulier du respect qu'il devrait ressentir pour toutes les formes de la vie. »

Au moment où 15 millions d'enfants meurent de faim chaque année, comme il est révoltant de savoir que 1,3 milliards d'humains pourraient être nourris avec les céréales utilisées pour engraisser le bétail des États-Unis
(donc sans compter les autres...)
( sources:http://www.geocities.com/RainForest/Jungle/7621/pourquoivege.html)

"And if you guard yourself
You will think you're happy
He'll keep you in a jar
Then you'll make him happy
He'll give you breathing holes
Then you'll think you're happy
He'll cover you with dust
and you'll think you're happy now"

                                                            (Nirvana)