• so.

    Etant douée d'une intelligence et d'une mémoire  pour le moins défaillante,
    j'ai commis la faute professionelle la plus idiote qui puisse exister,
    à savoir laisser tranquillement mon appareil photo (sans lequel, je l'avoue, je commence a ne plus me sentir entière) à côté de mon PC alors que je partais pour 6 jours. Sympas, non ?

    Forcée, donc d'écrire, je me retrouve hier ou avant hier soir(bref un soir) sur un banc a griffoner tel un animal sauvage ( oui ben hein, quand on est préssée, on est pas toujours forcément gracieuse, désolée).
    Un type plein ( pour changer) m'accoste en parlant une langue inconnue au bataillon.
    A part les mots" ecrire " (bon, il mimait bien aussi, c'est pour ca que j'ai compris le mot) et " bien", le charabia que m'a tenu ce (plus ou moins) charmant ...heu...gars, était digne de ce vieux dessins animé avec des pinguins en pate a modeler habitant des igloo sur la banquise et se chauffant au feu de bois,...(a savoir: bloudibaididbidoubabididoubiminoubaaaa, sans l'accent.).

    En marchant dans la rue aujourd'hui, soleil de plomb sur les 36 perles des cheveux de fang,un gars passe sur le trottoir d'en face, demarche douteuse, et me lance un truc du  genre " ah , ouai, salut hé, ecrire, bien, ecrire, plage, je vend, boissons, plage".
    Accordant 5 secondes bien méritées a ma pauvre cervelle pour pouvoir faire le point, je comprend que c'est le type qui était venu me voir apres le feu d'artifice, lorsqu'agrippée a mon bic je tentais desespérément de finir une phrase de 30 metres de long.
    Relation de cause a effet, ne voulant pas paraitre associable, je tente un léger signe de la main.Bon, j'étais pas seule non plus, a force de voir que seul de grand black a l'allure plus qu'inquiétante me crient dessus en faisant des gestes bizares,ma pauvre mère se pose des questions.
    Surtout que je suis pas sensée connaitre du monde par ici.
    Et que d'ailleurs, je n'en connais pas.C'est nouveau pour moi les gens qui me parlent comme ca.J'connais pas ca , moi.Ca doit etre l'air du sud.
    " C'était qui?" me demande grands yeux étonnés limite agressifs.
    "heu...bah...je sais pas trop.Un gars qui est venu me voir quand j'écrivais, hier soir,...doit etre vendeur sur la plage,j'le connais pas j'sais pas."
    "Ah bon?..."
    "heu...ah t'as vu les shoes ? tient le musée est ouvert"
    Bon, oui, au niveau du changement-de-sujet-rapide-et-efficace, j'dois m'améliorer.
    Mais les pauvres gens eux aussi, faut les comprendre.Si j'me fais "accoster"(aime pas ce mot) que par des vieux a moitié plein, c'est que : quand même! Faut bien a minimum d'alcool dans le sang  pour venir me parler ! Pas fous les gens. Quoique. ...


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  • J'aurais pu prendre mes 2 jambes et courir,
    bien vite -- bien fort-- bien loin     --    bien bien.
    Comme d'hab. Une éspèce d'apréhension diffuse mélée d'un doute puéril m'en empécha.
    L'ordre nerveux sensé faire accélérer mes jambes ne parvient pas à s'échapper du cerveau. Reste bloqué.Pas moyen de me mettre a courir.
    Bah, limite, au moins, j'ai un cerveau.

    Heuresement que je ne me suis pas mise a cavaler, 100 m plus loin V était sur un banc.
    Ca l'aurait pas fait.
    Tient, c'est l'heure, les arrosages automatique se mettent en route.
    Ici, on arrose le béton ( peut etre les gens pensent que ca pousse avec de l'eau?)
    En afrique,  de l'eau, on en a pas assez pour les enfants les femmes les hommes et les animaux.
    C'est drôle, hein, ce déséquilibre entre les pays et les continents du monde.
    A peu pres aussi déséquilibré que moi.


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  • C'est vertigineux, du haut.
    Quand tes jambes pendent dans le vide, au dessus de metres et de metres de vide, tu le sens bien, le principe de pesanteur, qu'on t'as gentillement expliqué en seconde ou avant.
    Tu sens bien que du talon jusqu'au genoux en passant par tes
    mollets (dé)tendus, tes jambes sont attirées par le bas.

    Ca doit être le manque d'habitude qui fait que les yeux semblent vides lorsque tu regarde en bas, de si haut.
    C'est peut etre la visibilité si exellente qui donne trop de détails trop complexes, multitudes de mouvements sur une echélle infinie de vitesses.

    Trop d'infimes mouvements, détails, êtres, trop d'éléments sur un écran 3D bien trop immense.
    C'est dingue, l'attirance du vide.Dans tes pieds.Puis dans tes yeux.Ton buste , et enfin ta tête. ( je garantie pas l'ordre, je l'imagine au 3 quarts).


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  • (Puis)
    s'assoir au milieux de tous, essayer d'écrire...mais impossible.Spectacle trop genereux.
    Un mot,5minutes .... un autre, 3 minutes...
    Se laisser tomber en arrière mentalement, un sourire béat et enfantin, physiquement réel cette fois, sur les lévres.
    Laisser se napper les yeux des lumiéres pétillantes.
    Se laisser prendre au jeu.
    Se laisser prendre les yeux.

    Etre limite aimable avec le gars qui m'accoste alors que je m'accroche de toutes mes forces a mon stylo et aux impressions qui me restent du feu d'artifice qui vient de donner son bouquet final et le départ aux gens.

    Oublier absolument tout pendant quelques minutes.
    Finalement, pas besoin de tomber dans le coma.
    Un feu d'artifice continuel pourrait suffire pour quelques temps.

    Sortir du café net en sachant ,...un sourire fleuri dans ma poitrine, psychologiquement.
    Courir comme une taré s'asseoir et laisser sur mes lévres fleurir un sourire, physiquement.

    Bon, tout seule, comme souvent, mais.
    On s'y habitue ( PAS ) à force.


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  • Fang sort du café net.
    Des déflagrations ( non, pas dans sa tête ), plein de gros " boom " .
    " Oh non! un feu d'artifice ! où ? OU ?  
    où  ????!!!!"
    Vite : prendre ces jambes et courir vers le bord de mer.
    J'Adore, avec un grand A, les feux d'artifices, mais d'une puissance ...!
    Fang toute mieux dans sa peau sort de ses 4mn03 de net, drogue numérique, avec un sourire a l'intérieur de la poitrine.
    C'est fou, comme de simples mots laisser par des lecteurs de mon blogg peuvent rechauffer un début de nuit qui s'annonçait pourtant froide et cynique.
    D'abord voir la lumières sur le mur d'une maison au coin de la rue, tout la bas, puis accelérer, s'improvisionner springteuse, courir courir courir encore la tête en l'air courir comme une timbrée pour voir le spectacle.
    Sentir ces jambes se dérober sous soi mais continuer encore et aller encore plus vite, puis enfin apercevoir la 1ere trainée de couleur dans le ciel.


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